Voisins : hameau rattaché à Magny
Pour comprendre les origines de Voisins-le-Bretonneux, il faut parler de sa voisine Magny-les-Hameaux. En effet, pendant plusieurs siècles, Voisins est un hameau rattaché au territoire de Magny. Autour des XVIème et XVIIème siècles, Magny prend le nom « Magny-Lessart » (ou Magny L’Essart), qui en dit long sur ses origines.
En effet, « essarter » signifie défricher une terre en enlevant tout ce qui nuit aux cultures (souches, racines, etc). D’après des renseignements découverts au XIXème siècle, la forêt d’Yveline aurait été essartée autour des années 700-800, pour voir naître Magny et ses différents hameaux.
Voisins : propriété de l’abbaye de Saint Denis
Par la suite, la première trace écrite de Voisins remonte au Précepte du Roi Pépin le Bref, père de Charlemagne, par lequel la forêt d’Yveline est concédée à l'Abbaye de Saint-Denis. Ce document date de 768 et Voisins y apparaît sous la forme latine d’Ansberto Vicinio.
Il est à noter que cette générosité envers l’église n’est en rien désintéressée car elle permet d’obtenir l’absolution pour les différentes conquêtes menées, les spoliations et différents pillages qui en découlent.
Voisins : propriété des seigneurs de Voisins jusqu’au Roi Soleil
Au VIIIème siècle, l’Abbaye de Saint-Denis cède à son tour ses terres au seigneur de Voisins : c’est le début d’une longue succession de seigneurs féodaux à la tête de Voisins… jusqu’au Roi Soleil.
Il est très difficile de reconstituer la chronologie exacte des différents vassaux d’une seigneurie. La reconstitution historique fonctionne donc par recoupement, grâce à des chartes ou des jugements faisant mention d’un nom d’homme ou d’un lieu.
C’est en 1118 qu’apparaît dans une charte où il est cité comme témoin, le nom du premier de la lignée : Hugues de Voisins. Nous pouvons suivre la trace de la famille de Voisins jusqu’en 1394, date à laquelle Jean de Neuville, écuyer, rend hommage au nom de ses enfants, héritiers de leur mère, Jehanne de Voisins, à Guillaume de Bois-Nivard.
Pierre de Voisins est sans conteste le personnage le plus connu de la famille. Il s’illustre à la croisade des Albigeois aux côtés de son puissant voisin, Simon de Montfort.
Après Jehanne de Voisins, la seigneurie semble être sortie des mains de la maison de Voisins.
Au milieu du XVème siècle, le nom de Simon de Villeneuve apparaît. Il meurt en 1491 et il ne semble pas que son fils ait hérité de la seigneurie.
La famille Gilbert prend la tête de Voisins à la fin du XVème siècle et y reste pendant plus de deux siècles. La famille s’installe dans un manoir qui se trouve à l’emplacement actuel de la ferme Decauville. En 1585, on parle d’hostel et lieu seigneurial. Ce dernier est requalifié en château en 1633.Le premier de la lignée se nomme Jean Gilbert.
C’est ainsi qu’au fil du temps, plusieurs grandes familles de seigneurs prennent possession des terres.
Ils sont issus de trois familles différentes : la famille de Voisins originaire d’Ile de France, une famille de Voisins originaire du Languedoc et la famille Gilbert de Voisins, originaire de Franche-Comté.
Le 8 janvier 1693, les Dames de Saint-Louis, établies à Saint-Cyr, achètent la terre et seigneurie de Voisins. Cette acquisition est de courte durée car deux mois plus tard, le 2 mars 1693, un arrêt du Conseil ordonne l’échange de la terre de Chevreuse contre les seigneuries de Guyancourt, Buc, Voisins et la ferme de Lalande. Voisins entre donc dans le domaine royal de Louis XIV. Dans les faits, le village était déjà intégré « Grand Parc » de Versailles depuis 1680.
Signification des appellations « Voisins » et « le Bretonneux »
L’interprétation la plus évidente est que vicinio provienne du latin vicus, recouvrant plusieurs définitions éventuelles : village, hameau, quartier, ferme.
Ansberto Vicinio pourrait donc résulter de l’association de vicinio et d’un nom de personne, en l’occurrence Ansbert. Il pourrait s’agir d’un ancien propriétaire local d’origine germaine. Littéralement, Ansberto Vicinio signifierait “le hameau d’Ansbert” ou “la ferme d’Ansbert” par exemple.
Eugène Fleuré, l’ancien maire de Voisins-le-Bretonneux (1959 – 1965), avance également la supposition suivante : vicinio pourrait désigner le chemin qui relie le « domaine d’Ansbert » à sa paroisse de tutelle : Magny.
L’indépendance de Voisins, vis-à-vis de cette dernière, est effective au cours du XIVe siècle. Il n’y a pas d’information précise à ce jour, mais on trouve que la paroisse de Voisins est inscrite au Pouillé (tableau officiel des bénéfices réalisés par les organisations catholiques) en 1352.
Par ailleurs, il y a plusieurs hypothèses quant à l’origine du terme “bretonneux” :
- Dérivé du terme francique “brestoineux” qui signifie “marécage” dû à la nature humide voire marécageuse du sol du village
- La présence de seigneurs bretons sur la Commune
- Le passage remarqué de troupes militaires étrangères de l’armée romaine, pendant la conquête de la Gaule, que l’on surnommait les “Bretons”.
Considérant la date d’apparition du village (768), cette dernière hypothèse serait la plus probable.
Néanmoins, dans son livre dédié à Voisins paru en 1981, Eugène Fleuré retranscrit un échange avec le Maire de Villiers-Bretonneux, dans la Somme (département de l’ex Picardie). Celui-ci répond que le concernant, “Bretonneux” pourrait venir de deux origines :
- La tendance des habitants du XIXème siècle à se défier à la “brette” pendant de nombreuses années. Ceux-ci étaient en effet dans une zone fréquemment sujette aux pillages et ont dû apprendre à se défendre.
- Des britanniques, appelés “bretons” par les romains. En effet, autour du IVe siècle, les empereurs ont fait appel à de nombreuses familles germaines, dont certaines sont venues d’Angleterre, pour remplacer les locaux qui fuyaient les taxes romaines. Ceux-ci devenaient notamment des soldats auxiliaires. Il y a donc eu des colonies germaines en France, peuplées de britanniques ; c’était le cas de la Picardie.
Voisins aurait également pu être dans ce cas, notamment si on considère que son nom latin Ansbertovicinio renvoie probablement à un propriétaire étranger.
En 1754, le diocèse désigne le lieu-dit qu’est le petit village par “Voisin et le hameau”, puis “Voisins et les hameaux”. Ce nom est amené rapidement à changer, puisque quelle qu’en soit l’origine, Voisins-le-Bretonneux prend son nom définitif au fil du XVIIIe siècle.
Les quartiers de Voisins
Voisins n’ayant pas de hameaux, il a toujours été difficile pour les locaux de nommer les différentes zones par rapport à la nomenclature des lieux (contrairement aux paroisses voisines). Toutefois, en 1884, parmi les vieux “secteurs” (les Ruelles, le Plant de la guèche, le Clos de la maison bourgeoise), on trouve déjà le Plant de l’église et La croix du bois. Cette dernière zone s’appelle ainsi car pendant des siècles, une croix y symbolisait la limite de la paroisse de Voisins. Celle-ci a été remplacée entre 1822 et 1823, au cours d’une mission prêchée à Voisins.
Voisins : de l’étape fondamentale de la ville nouvelle…
À l’orée des années 60, de nombreux défis urbains se posent à la société française : crise du logement, exode rural accéléré par la modernisation de l’agriculture …
Par conséquent, les pouvoirs publics décident de créer de nouveaux centres urbains, dotés de tout le nécessaire à la vie quotidienne des habitants, destinés à rééquilibrer l’emploi et le logement.
Parmi ces « nouveaux centres urbains » certains restructurent la banlieue (Créteil, Bobigny, Nanterre), tandis qu’en zone rurale sont construites les « villes nouvelles » implantées sur d’anciennes terres agricoles. Elles ne sont toutefois pas « bâties de toutes pièces » mais se déploient autour de ville déjà « vieilles » (Trappes, Melun, Pontoise…) et d’infrastructures déjà existantes (voies routières ou ferrées).
Or, les environs de Versailles ont assez peu changé depuis l’époque de Louis XIV. Le paysage demeure très fortement rural et offre des espaces libres pour l’urbanisation. Les pouvoirs publics décident la construction d’une « ville nouvelle » à cet endroit.
Le point de départ est la création de l’Établissement Public d’Aménagement (EPA), dont la vocation est de concrétiser des opérations foncières et d’aménagement.
Deux ans plus tard, onze communes sont désignées comme le premier bassin de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Cette intégration est accompagnée par la création du Syndicat Communautaire d’Aménagement de l’Agglomération Nouvelle (SCAAN), remplacé en 1984 par le Syndicat d’Agglomération Nouvelle (SAN). Dans les deux cas, il s’agit de la structure qui permet d’administrer la coopération intercommunale.
Avec le départ de quatre communes en 1983 (Bois d’Arcy, Coignières, Maurepas, Plaisir), l’agglomération reste réduite à sept villes pendant 33 ans.
… à la Communauté d’Agglomération
Fin 2002 et début 2003, l’EPA considère avoir rempli ses fonctions. Il est alors dissous et le décret d’achèvement de la ville nouvelle est signé. Le 17 septembre 2003, le SAN vote sa transformation en communauté d’agglomération, qui prend effet dès le 1er janvier 2004. Ce changement de statut renforce le niveau d’intégration des villes membres et permet par exemple d’avoir une fiscalité propre à l’intercommunalité.
Au fil du temps et des constructions, l’urbanisation de la région gomme le village, sans totalement renier son passif historique.
Voisins : une « ville porte »
La ville de Voisins-le-Bretonneux a par ailleurs une position particulière, puisqu’elle est une “ville porte”, faisant l’intermédiaire entre la ville nouvelle et la Vallée de Chevreuse. Ce statut est défini par une convention signée en 2000 par le Maire Alexis Biette, avec le Parc Naturel Régional. Celle-ci se veut notamment garantir que Voisins ne cédera pas à une urbanisation trop massive pour préserver son cadre de vie proche de ses racines de village.
Pour mesurer la croissance exponentielle de la ville à partir du développement de la Ville Nouvelle, nous pouvons regarder du côté de sa population : en 1979, elle est de 394 habitants et en 2000, elle atteint 13 000 personnes vivant sur la commune.
Le village de Voisins-le-Bretonneux a traversé bien des étapes : à la toute origine rattaché à Magny-les-Hameaux, propriété de l’église puis de différents seigneurs, compris dans le “grand parc” du château de Versailles sous Louis XIV, il est pour finir intégré à la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines au début des années 70.
D’ancienne seigneurie de la famille des Voisins à petit village agricole jusque dans les années 60, Voisins s’est largement développé avec l’essor de la ville nouvelle. Le village a ainsi moins changé en douze siècles (de 768 à 1969) que depuis le début du développement de la ville nouvelle.
Le domaine prend son nom du baron Edmé Xavier Frossard qui le rachète en 1831 à Germain Favry, maire de la commune. La maison passe ensuite entre plusieurs mains avant d’être acquise par Jules Carpentier en 1891 ; celui-ci en est le propriétaire le plus mémorable de toute son histoire.
Jules Carpentier, inventeur vicinois qui a marqué le monde de la photographie
Ingénieur de renom, Jules Carpentier crée, en 1890, le premier appareil photographique à 12 plaques escamotables : la « photo-jumelle », qui connaît un grand succès commercial.
Un Associé des Frères Lumière
Lorsqu’il acquiert la maison, il y installe un bureau-atelier et un laboratoire photographique qu’il nomme « La Solitude ». Ces pièces se situent au dernier étage du « petit château » tel qu’il l’appelle. C’est là qu’il travaille sur la réalisation du « cinématographe » pour Louis Lumière, qui vient de l’inventer.
Les frères Lumière viennent régulièrement lui rendre visite à Voisins-le-Bretonneux pour discuter du projet.
C’est une révolution et la grande « première projection » a lieu à Paris, en 1895.
Toujours en quête de progrès scientifique
Jules Carpentier améliore et met au point toute sorte de matériel scientifique comme le périscope pour les sous-marins ou le « phototrope » qui permet de photographier des scènes animées avec des bandes pelliculaires. Le « phototrope » est par la suite perfectionné par le « cinématolabe », une caméra de 35 mm.
En 1907, Jules Carpentier est élu membre de l’Académie des Sciences, puis en 1909, Président de la Société Française de Photographie.
Une Famille célèbre
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château de la Frossardière est réquisitionné par les Allemands. Ils mutilent le parc de tranchées et volent une partie des meubles.
En 1945, Julie Joly - fille de Jules Carpentier - reprend la main sur la propriété léguée par son père, décédé en 1921. Elle choisit de la céder à l’association des œuvres sociales des Sapeurs-Pompiers de Paris.
La Frossardière devient d’abord une colonie de vacances pour les enfants de pompiers, puis un restaurant réservé à ces derniers. Le domaine peut également leur servir de salle de réception pour de grands événements.
Jules Carpentier est le père de l'homme politique Jean Carpentier, Maire du 6ème arrondissement de Paris de 1941 à 1944, ainsi que le grand-père du producteur de télévision Gilbert Carpentier et de l'architecte français, François Carpentier. Il est également l'arrière-grand-père de la comédienne Sylvie Joly.
Des ballons dirigeables aux avions motorisés, la région de Versailles a toujours été une référence en matière d’aéronautique. Les grandes étendues planes, le peu d’urbanisation et la proximité avec Paris sont des atouts qui expliquent la primeur de la zone dans le cadre de la conquête du ciel.
Alphonse et René Caudron, pionniers français de l’aviation
Alphonse (surnommé Gaston) et René Caudron sont deux frères, pionniers français de l’aviation. Passionnés d’aéronautique depuis le premier envol d’un appareil aux États-Unis en 1903, ils se lancent dans l’aventure de la construction d’appareils. Leur premier avion, achevé en 1908, se vend à plus de 10 000 exemplaires dans le monde.
À partir de 1910, ils se présentent aux principaux meetings aériens organisés sur le sol français, ce qui leur permet de se faire connaître. Forts de cette popularité, ils ouvrent leur propre usine, près du Crotoy, dans la Somme. Celle-ci fonctionne à plein régime mais le début de la Première Guerre mondiale et les avancées allemandes en août 1914 les contraignent à déménager leur atelier vers Issy-les-Moulineaux. Pour contribuer à l’économie de guerre et être en mesure de fournir l’armée française, Gaston Caudron ouvre une seconde usine à Lyon, tandis que son frère reste en Île-de-France.
L’Inauguration de l’aérodrome
En 1930, René Caudron aménage un nouveau centre d’essai sur la plaine de Villaroy, les terrains d'Issy-les-Moulineaux étant saturés. Il achète un peu plus de quinze hectares de terrain à Voisins-le-Bretonneux et environ huit hectares à Guyancourt. Afin que cet aérodrome ne soit pas confondu avec celui de Voisin dans la Somme, René Caudron installe le siège social sur la commune de Guyancourt dont il prend le nom. L’inauguration a lieu en 1932. En 1933, René Caudron s’associe avec Renault : on parle alors de l’aérodrome « Caudron-Renault ».
Divers aménagements favorisent le développement du terrain. Sa notoriété grandit notamment grâce à la publicité faite par le Touring Club de France en 1935.
Deux ans plus tard, une école d’aviation est créée. Elle délivre notamment son brevet de pilote tourisme à Joséphine Baker, la vedette et militante entrée au Panthéon en 2021 !
Par ailleurs, l’aérodrome est utilisé depuis 1934 comme lieu de tournage pour plusieurs films.
À partir de 1938, l’aérodrome s’agrandit. Divers achats et échanges de terrains lui donnent une superficie totale de 91 hectares.
Une structure qui accueille les plus grands
Finalement, pendant toute l’entre-deux-guerres, l’aérodrome est principalement un centre d’essai qui voit voler de nombreux pilotes parmi les meilleurs de l’époque :
- Raymond Delmotte, entré en pilote d’essai en 1926. Il détient 10 records du monde de vitesse, plusieurs trophées et cumule plus de 8 000 heures de vol,
- Hélène Boucher, aviatrice française extrêmement populaire, habituée aux records de vitesse, championne du monde en 1934,
- Maryse Hilsz, pionnière de l’aviation française, détentrice en 1934 du record mondial féminin de vol en altitude.
D’autres pilotes, dont les noms ne sont pas inconnus, ont décollé à l’aérodrome Caudron-Renault, comme Maryse Bastié et Antoine de Saint-Exupéry.
Les enfants viennent nombreux dans l’espoir d’effectuer un tour d’avion. Les pilotes les appellent souvent « les morpions des carlingues ».
La fin d’une belle époque
En 1940, l’association avec Renault prend fin, conséquence directe de l’invasion allemande et de la réquisition de l’aérodrome. Dans les alentours, à Villacoublay, Toussus-le-Noble, Saint-Cyr-l’Ecole et les Mureaux, toutes les infrastructures similaires subissent le même sort. La Luftwaffe en fait alors des bases pour ses avions de chasse.
L’aérodrome est bombardé une première fois par les Alliés en juin 1943, puis une seconde fois un an après. L’armée allemande l’abandonne finalement le 24 août 1944 à la 2ème division blindée du Général Leclerc.
Après la guerre, l’aérodrome devient propriété de l’Etat, via la régie Renault (la Société Anonyme Renault a été dissoute pour faits de collaboration pendant l’occupation allemande, elle a donc été nationalisée).
À partir de 1945 et jusqu’en 1983, l’aérodrome s’oriente vers l’aviation de tourisme : les aéroclubs (plus de dix) et les écoles de pilotage (trois, dont une d’hélicoptère) accueillent de nombreuses personnes. Il est alors considéré comme un lieu de promenade dominicale et de loisirs, proposant un accueil chaleureux au « Bar des ailes » et des activités comme le mini-golf. Dès lors, toutes les surfaces enherbées de l’aérodrome sont entretenues par les troupeaux de moutons de la région.
Pourtant, dès 1965, l’existence de l’aérodrome de Guyancourt est remise en question : l’aérodrome ne figure pas sur les plans du premier Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme.
Une association de défense s’organise rapidement mais elle ne suffit pas à empêcher le transfert final de la structure vers Étampes.
Le verdict met cependant vingt ans à tomber et quatre années supplémentaires pour être exécuté.
C'est ainsi que, le 3 juin 1985, le ministre chargé des Transports – mais aussi de l'Aménagement du Territoire – décide officiellement du principe de la fermeture de l'aérodrome et du transfert de ses activités d'aéro-club sur celui d'Étampes - Mondésir. Après déclassement de sa partie en novembre 1988, deux arrêtés ministériels (7 août et 2 octobre 1989) ferment Guyancourt à la circulation aérienne publique et le déclassent du domaine public aéronautique.
La destruction de l’aérodrome est décidée pendant l’édification de la Ville Nouvelle pour des raisons de sécurité.
L’évacuation totale de l’aérodrome est faite le 30 septembre 1989. Les derniers avions décollent, passant ce soir-là au-dessus des villages pour un dernier adieu. Le 1er octobre au matin, les pistes sont labourées et les entrées de l’aérodrome obstruées par des tonnes de terre. Une page d’histoire se tourne. Un parc d’affaires paysager occupe désormais le site.